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Pascale Piquet,
"Le syndrome de Tarzan"

Pascale Piquet
Le syndrôme de Tarzan

« J’ai écrit cet ouvrage à l’encre de mes souffrances
et à la lumière de mon expérience »


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Pascale Piquet est coach et formatrice en entreprise, conférencière,
mais également auteure du best seller « Le syndrome de Tarzan »,
dont elle nous parle aujourd’hui.

Une interview Bloomtime de Mélissa Vieira

 

Quel est le syndrome de Tarzan ?

 

Le syndrome de Tarzan, c’est s’accrocher à une liane toute sa vie ou passer d’une liane à l’autre par peur de tomber dans le vide… affectif ! La personne en dépendance dépend autant de l’autre que Tarzan de ses lianes s’il ne veut pas tomber de haut.

 

 

Comment définiriez-vous la dépendance affective ?

 

Très simple ! La dépendance affective, c’est le manque de confiance et d’estime qui prend ses racines dans l’enfance par manque de Reconnaissance, Affection et Protection (RAP) que les parents doivent à leurs enfants. Et si les parents ont su donner ces trois éléments et que la personne est quand même en déséquilibre affectif, c’est qu’elle a été humiliée dans d’autres circonstances (à l’école, par les profs ou/et les camarades de classe ou d’autres membres de la famille, ou autres). Les parents sont responsables du manque de confiance et d’estime dans 90 % des cas.


Il n’est pas utile non plus de vivre de grands drames dans l’enfance (frappé, abandonné, abusé, insulté), la confiance peut être broyée aussi par des parents qui couvent trop leurs enfants et ne les rendent pas autonomes en faisant tout pour eux.

 

 

Comment devient-on affectivement dépendant ? Est-ce une bonne ou mauvaise chose ?

 

On devient dépendant affectif quand on reçoit peu, pas, mal ou trop la reconnaissance, l’affection et la protection des parents et/ou quand la famille proche (en plus des parents) continue le sabotage en maltraitant l’enfant, puis les profs, les élèves, les relations affectives, les patrons et collègues de travail, les faux amis, etc.

 

La dépendance pousse à la soumission, donc, ça ne peut pas être une bonne chose qu’être esclave de quelqu’un d’autre (le Desperado) ou soumettre quelqu’un d’autre à l’esclavage (Le Trou noir affectif). Vous entendrez que nous sommes tous dépendants affectifs : c’est faux ! L’être humain est un animal de meute, fait pour vivre en société, en famille, en couple, mais pas à n’importe quel prix et avec n’importe qui. Les ermites ne meurent pas instantanément parce qu’ils se coupent des autres. Nous devons être dans le plaisir avec les personnes que nous fréquentons (amoureux, amis, collègues, patron, famille, ect.) et non dans le besoin. Le besoin pousse à avoir même peur du jugement des autres et aussi des inconnus !

 
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Et vous,
comment avez-vous fait pour sortir de cette dépendance affective ?

 

Je suis sortie seule de la dépendance affective, ce fut long et souffrant, d’autant que je n’avais aucune idée de ce qui me frappait, à l’époque. Je ne savais pas contre quoi je me battais et j’ai dû frapper le fond pour mettre mon orgueil de côté, à genoux sur le sol, pliée en deux, incapable de respirer, avec toute ma vie qui s’écroulait, plus rien ne tenant debout, pas même moi ! Une phrase tournait en boucle dans ma tête : « Je suis en train de crever et je ne sais même pas de quoi ! » et une autre phrase dans ma tête disait « Ils n’auront pas ma peau ! ». Aucune idée de quoi ou de qui je parlais, mais j’étais déterminée à me relever.


Pétrie de colère, ayant déjà sauté à la figure de mon mari et convaincue que j’allais faire la même chose avec le deuxième conjoint que j’avais viré, mais qui revenait me défier, j’ai fait appel à une ressource capable de désactiver la colère qui m’habitait et qui me persuadait que j’allais me battre à mort avec le deuxième conjoint. J’avais très peur de moi-même et je suis allée à quatre séances de shiatsu (manuponcture) en donnant comme mandat à la personne qui me traitait de se dépêcher de régler la colère que je ne pouvais plus contenir.


Comme je l’avais prévu, ce conjoint est rentré chez moi pour me défier, nous avons commencé à nous battre et après le premier coup reçu en plein visage, me retrouvant assise par terre sous l’impact, je me suis relevée très calmement et j’ai appelé la police. Je n’ai pas disjoncté comme je le redoutais, suis restée en pleine possession de mes moyens et j’ai agi en adulte responsable en appelant à l’aide au lieu de lui sauter à la figure. J’avais la preuve que la colère m’avait quittée, mais je ne savais toujours pas pourquoi j’en étais arrivée là : à détruire totalement ma vie (alcool par-dessus le marché pour calmer l’anxiété + dettes + chômage + aucun ami + perdue dans un pays que je connaissais à peine, en plein hiver, sur une propriété de 90 acres + une petite fille de 7 ans) et à essayer de tuer deux hommes.


J’ai entamé des études en PNL (programmation neuro linguistique) et j’ai passé tous mes diplômes, décidant à la fin du cursus d’écrire un livre : « Le syndrome de Tarzan ». J’avais le titre, mais je ne savais pas trop ce que j’allais écrire, juste convaincue que je devais partager mon histoire pour éclairer d’autres personnes dans la même situation que moi. Je commence à écrire et les mots « dépendance affective » me tombent sous le nez ; je vais de recherches en recherches et je sens intuitivement que je suis sur la bonne voie : je réinvente la roue à la façon, avec mes mots et métaphores pour expliquer ce problème qui touche 98 % de la population, sur une échelle de 1 à + de 10. Et c’est un succès ! Pourquoi ? Probablement parce que j’ai écrit cet ouvrage à l’encre de mes souffrances et à la lumière de mon expérience et il touche chaque lecteur directement dans ses tripes.


Et je m’en suis sortie toute seule en remettant les pièces du casse-tête à leur place, en faisant des liens et en décidant que plus personne ne s’essuierait les pieds sur moi : c’est une décision prise un matin qui a démarré ma reconstruction + une grande curiosité pour les comportements humains et j’ai monté mon bonheur pierre par pierre.

 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui peine à s’en libérer ?

 

Quels conseils ? Développez votre confiance et votre estime et cela vous permettra de vous choisir vous dans chaque circonstance, de vous aimer et de prendre soin de vous afin de vous respecter et vous faire respecter tout en respectant les autres.


Et si vous n’y arrivez pas après avoir lu « Le syndrome de Tarzan », c’est que vous avez besoin d’un coaching avec moi ! Ceux qui sont à 5 et plus sur la fameuse échelle ont besoin d’un coup de main et s’ils sont 100 % déterminés à changer et ont confiance en la démarche que je propose, 80 % du travail est déjà fait ! Le reste, c’est juste le plaisir de découvrir où et comment vous avez perdu votre confiance en vous (les mauvaises programmations : de votre conception à aujourd’hui, vous êtes programmé par les gens qui vous ont encadrés et les événements malheureux qui vous sont arrivés et qui vous ont donné une mauvaise perception du monde et de vous-même), de restaurer l’une et l’autre, de savoir qui vous êtes, de déprogrammer les mauvaises programmations en les remplaçant par des bonnes programmations, mettre au point votre stratégie pour suivre le chemin qui vous mène vers le bonheur et le maintenir !

C’est simple, n’est-ce pas ?!




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Publié le 03 Novembre 2019